quarta-feira, março 02, 2005

AUBENAS


Florence

Florence Aubenas, un rire, une vigilance, une prudence
Son regard et ses mots parcourent le monde en crise
Florence Aubenas est un rire. Un rire soudain, inattendu, surprenant, sidérant même. Un rire par surprise, qui taquine du coude, qui montre du doigt, qui moque comme on aime avec du ciel aux yeux. Florence Aubenas est un silence. Le silence de la femme qui écrit. Penchée sur son clavier, au milieu d'un champ dévasté de livres cornés, de brouillons rayés, de dossiers épars, de crayons rongés, de petits carnets noirs à tranche violette, elle appartient entière aux mots qu'elle nous choisit. Florence Aubenas est un mot. Un mot qu'elle cherche, qu'elle rature, qu'elle redessine, qu'elle polit avec plus de soin qu'aucun mot ne mérite. Florence Aubenas est un regard. Un regard particulier, appliqué, respectueux, digne. «On a deux yeux de trop», avait-elle écrit en revenant de l'enfer rwandais, les gardant grands ouverts pour tout nous raconter. Florence Aubenas est une vigilance. Une vigilance soutenue, harassante, aiguë jusqu'au douloureux.
Par Sorj CHALANDON, Libération, lundi 10 janvier 2005


Apareceu hoje nos telejornais esta mulher. Mais uma de muitas outras que servem para mostrar a crueldade e a humilhação a que os reféns são submetidos. No Iraque e não só.
Que palavras lancinantes lançou Florence! Que dor! Que sensação de impotência
!

Sem comentários:

Arquivo do blogue

mail