domingo, maio 11, 2008



Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd, si triste... Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m'ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et lents chacun dans un coin du monde.

Céline, Mort à Crédit


" Il y a (ou s'il n'y a pas encore, il y aura demain) une affaire Céline (Louis-Ferdinand). On est pour ou contre Mort à crédit comme on était, il y a quelques années, pour ou contre le Voyage au bout de la nuit. On est violemment pour et on est violemment contre. Pas de milieu. Louis-Ferdinand Céline ne fait pas les choses à demi : il vous empoigne ou il vous dégoûte. On ne se bat pas encore pour lui (je veux dire pour son œuvre), mais qu'on se rassure : on se battra bientôt. " " Les pages les plus audacieuses de Mort à crédit sont d'un artiste et d'un artiste sincère. Certes, je m'attends aux réactions violentes du public (ou d'une certaine partie du public) : chaque fois que l'on touche au domaine de l'affectif, au problème sexuel, on observe des réactions brutales. Ce fut le cas de L'Assommoir, de Baudelaire et, ne l'oublions pas, de Marcel Proust. Mais qu'y faire ? La postérité se charge de mettre les choses et les valeurs en place. Avec Louis-Ferdinand Céline, j'ai confiance..."

Pierre Langers, Quand Céline s'exaspère...


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